Article44-1. Article 43. Sont compĂ©tents le procureur de la RĂ©publique du lieu de l'infraction, celui de la rĂ©sidence de l'une des personnes soupçonnĂ©es d'avoir participĂ© Ă  l'infraction, celui du lieu d'arrestation d'une de ces personnes, mĂȘme lorsque cette arrestation a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e pour une autre cause et celui du lieu de
Pour faire supprimer un contenu qui bafoue vos droits, utilisez le service mis en place par le cabinet Murielle-Isabelle CAHEN. / Avril 2022 /La diffamation est une allĂ©gation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte Ă  l’honneur et Ă  la considĂ©ration d’une personne. Le droit permet donc de rĂ©primer ces abus, mĂȘme lorsqu’ils sont commis sur internet. Elle relĂšve d’une procĂ©dure spĂ©cifique permettant de protĂ©ger la libertĂ© d’expression instaurĂ©e par la loi du 29 juillet 1881 sur la libertĂ© de la presse. I- Les prĂ©alables Ă  une action en diffamation A_- Les conditions Ă  l’infraction de diffamation Le premier alinĂ©a de l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la libertĂ© de la presse dispose que Toute allĂ©gation ou imputation d’un fait qui porte atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration de la personne ou du corps auquel le fait est imputĂ© est une diffamation. » Besoin de l'aide d'un avocat pour un problĂšme de diffamation ? TĂ©lĂ©phonez-nous au 01 43 37 75 63 ou contactez-nous en cliquant sur le lien Ainsi, pour que soit caractĂ©risĂ©e la diffamation, il faut en principe allĂ©gation ou imputation d’un fait prĂ©cis et dĂ©terminĂ© ; allĂ©gation ou imputation d’un fait attentatoire Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration. Il s’agit ici de protĂ©ger la rĂ©putation d’une personne dans la sphĂšre publique si l’honneur est une conception personnelle et que la considĂ©ration correspond davantage Ă  l’image que l’on peut donner de soi aux autres, les deux notions ont tendance Ă  se confondre et seront apprĂ©ciĂ©es objectivement par le juge ; propos litigieux doivent en principe viser une personne ou un groupe de personnes dĂ©terminĂ©es, ou au moins dĂ©terminables, ce qui signifie qu’une identification doit pouvoir ĂȘtre possible. À noter que pour retenir la diffamation, les propos litigieux doivent en principe avoir Ă©tĂ© exprimĂ©s sciemment. En pratique, l’auteur des propos litigieux doit avoir eu conscience de porter atteinte Ă  l’honneur ou Ă  la considĂ©ration d’autrui. L’intention de diffamer Ă©tant prĂ©sumĂ©e, il appartiendra donc Ă  la personne qui est accusĂ©e de diffamation de prouver sa bonne foi. Par ailleurs, la Cour de cassation, dans un arrĂȘt rendu le 26 mai 2021, a rĂ©affirmĂ© que dans le cadre de poursuites engagĂ©es pour des faits de diffamation publique envers un particulier, les propos doivent renfermer l’allĂ©gation d’un fait prĂ©cis pour ĂȘtre qualifiĂ©s de diffamatoires. B- le droit de rĂ©ponse Toute personne qui se retrouve nommĂ©e ou dĂ©signĂ©e dans un site internet, un journal ou un pĂ©riodique peut obtenir un droit de rĂ©ponse, conformĂ©ment aux dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881, dite loi sur la libertĂ© de la presse. En effet, la loi pour la confiance en l’économie numĂ©rique du 21 juin 2004 a créé un droit de rĂ©ponse pour les contenus diffusĂ©s sur le Web. Prudence, ce droit de rĂ©ponse en ligne a Ă©tĂ© mis en place pour permettre aux victimes de propos diffamatoires de limiter leur prĂ©judice, il faudra malgrĂ© tout passer par la case judiciaire pour faire retirer le message litigieux Le droit de rĂ©ponse peut ĂȘtre dĂ©fini comme la possibilitĂ© accordĂ©e par la loi Ă  toute personne mise en cause dans un journal ou pĂ©riodique de prĂ©senter son point de vue, ses explications ou ses protestations au sujet de sa mise en cause, dans le mĂȘme support et dans les mĂȘmes conditions. Il n’est pas nĂ©cessaire de justifier des raisons de la volontĂ© de rĂ©pondre Ă  un article ni de dĂ©montrer l’existence d’un prĂ©judice. L’exercice du droit de rĂ©ponse est soumis Ă  certaines conditions lĂ©gales qui doivent ĂȘtre strictement respectĂ©es pour pouvoir ĂȘtre utilement rĂ©alisĂ©. D’une part, le droit de rĂ©ponse est personnel en ce sens que seule la personne qui est effectivement nommĂ©e ou dĂ©signĂ©e par l’article peut l’exercer. D’autre part, la demande d’insertion d’une rĂ©ponse soit adressĂ©e au directeur de la publication lui-mĂȘme Ă  l’adresse du siĂšge social du journal. La rĂšgle est identique pour les propos diffusĂ©s sur internet. Toutefois, si les mentions lĂ©gales peuvent parfois faire dĂ©faut, il faut alors adresser le droit de rĂ©ponse au titulaire du nom de domaine du site internet litigieux. En outre, sur les propos diffusĂ©s sur internet, le droit de rĂ©ponse le droit de rĂ©ponse ne peut s’exercer lorsque les utilisateurs sont en mesure, du fait de la nature du service de communication au public en ligne, de formuler directement les observations qu’appelle de leur part un message qui les met en cause. Par consĂ©quent, les forums de discussion ou les blogs non modĂ©rĂ©s excluent l’exercice d’un droit de rĂ©ponse puisque le droit de rĂ©ponse peut se faire directement en ligne par la victime de l’atteinte Ă  sa rĂ©putation. La rĂ©ponse devra Être en corrĂ©lation avec la mise en cause ; Être limitĂ©e Ă  la longueur de l’article qui l’aura provoquĂ©. Toutefois, elle pourra atteindre cinquante lignes, alors mĂȘme que cet article serait d’une longueur moindre, et elle ne pourra dĂ©passer deux cents lignes, alors mĂȘme que cet article serait d’une longueur supĂ©rieure. Pour mĂ©moire, l’adresse, les salutations, les rĂ©quisitions d’usage et la signature ne sont pas Ă  comptabiliser dans la rĂ©ponse. Ne pas ĂȘtre contraire Ă  l’intĂ©rĂȘt des tiers et ne pas porter atteinte Ă  l’honneur du journaliste ou de l’auteur de l’article litigieux ; Être conforme Ă  la loi, Ă  l’ordre public et aux bonnes mƓurs ; Enfin, le droit de rĂ©ponse est Ă©galement soumis au dĂ©lai de 3 mois et devra impĂ©rativement ĂȘtre exercĂ© pendant ce laps de temps. Le dĂ©lai de trois mois court Ă  compter de la date de la publication de l’article litigieux. C- le dĂ©lai de prescription Avant d’envisager toute action en diffamation, il est nĂ©cessaire de s’assurer que l’action n’est pas prescrite. L’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 relatif Ă  la prescription des dĂ©lits de presse diffamation, et injure notamment prĂ©voit un dĂ©lai de 3 mois Ă  compter du jour de leur diffusion. L’action en diffamation commise sur Internet ou dans la presse Ă©crite courra Ă  compter de la premiĂšre mise en ligne de l’écrit jugĂ© diffamatoire, donc de sa mise Ă  disposition du public, et se prescrira par 3 mois et de date Ă  date. Sur internet par exemple, il a Ă©tĂ© jugĂ© que l’action en justice de la victime d’une atteinte Ă  la vie privĂ©e sur internet se prescrit Ă  compter de la date de mise en ligne des propos litigieux sur le web » 2Ăšme Civ 12 avril 2012, N° de pourvoi 11-20664 La seule exception tient Ă  la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 qui a rallongĂ© le dĂ©lai de prescription quand les infractions sont Ă  caractĂšre raciste. Ce dĂ©lai, qui s’applique Ă©galement Ă  Internet, est alors d’un an. Cela Ă©tant, s’agissant de la diffamation commise sur internet, la Cour de cassation avait affirmĂ©, par un arrĂȘt rendu le 10 avril 2018, que toute reproduction, dans un Ă©crit rendu public, d’un texte dĂ©jĂ  publiĂ©, est constitutive d’une publication nouvelle dudit texte, qui fait courir un nouveau dĂ©lai de prescription ; qu’une nouvelle mise Ă  disposition du public d’un contenu prĂ©cĂ©demment mis en ligne sur un site internet dont une personne a volontairement rĂ©activĂ© le contenu initial sur le rĂ©seau internet, aprĂšs qu’il eut Ă©tĂ© retirĂ©, constitue une telle reproduction de la part de cette personne ». Autrement dit, le seul dĂ©placement d’un article d’un onglet Ă  un autre est constitutif d’une nouvelle publication et, par consĂ©quent, fait courir un nouveau dĂ©lai de prescription dans la mesure oĂč les contenus identiques en question sont maintenus sur le mĂȘme support. II- La procĂ©dure en diffamation A- La compĂ©tence juridictionnelle 1. La diffamation non publique La diffamation peut ĂȘtre publique ou non public. La diffamation est privĂ©e ou non publique » lorsque les propos sont profĂ©rĂ©s dans un cadre strictement privĂ© et lorsqu’ils ne peuvent pas ĂȘtre entendus ou lus d’un public Ă©tranger. Les sanctions pĂ©nales en cas de diffamation non publique sont beaucoup plus lĂ©gĂšres que dans le cas de la diffamation publique. L’auteur d’une diffamation privĂ©e encourt une amende d’un montant maximum de 38 euros. L’amende est portĂ©e Ă  750 euros si les propos diffamatoires ont un motif raciste, homophobe ou sexiste. Le tribunal de police sera le tribunal compĂ©tent. 2. La diffamation publique La diffamation est publique » lorsque les propos tenus peuvent ĂȘtre entendus ou lus par des personnes Ă©trangĂšres aussi bien au diffamateur et Ă  la victime. Exemples le fait de diffamer une personne dans un livre, par voie de presse, sur un site internet ou dans la rue. La diffamation publique est sanctionnĂ©e par la loi plus lourdement que la diffamation non publique. Son auteur encourt une amende de 12 000 euros. L’amende est portĂ©e Ă  45 000 euros en cas de circonstance aggravante diffamation portant sur un policier, un juge, un Ă©lu, un parlementaire ou bien ayant un caractĂšre sexiste, homophobe, raciste. Lorsque l’injure est commise Ă  l’encontre d’une personne ou un groupe de personnes Ă  raison de leur origine ou leur appartenance ethnique, nationale, raciale ou une religieuse, celle-ci est punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Par ailleurs, loi n° 2021-1109 du 24 aoĂ»t 2021 confortant le respect des principes de la RĂ©publique a rajoutĂ© un alinĂ©a dans ce mĂȘme article et qui dispose que Lorsque les faits mentionnĂ©s aux troisiĂšme et quatriĂšme alinĂ©as du prĂ©sent article sont commis par une personne dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique ou chargĂ©e d’une mission de service public dans l’exercice ou Ă  l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, les peines sont portĂ©es Ă  trois ans d’emprisonnement et Ă  75 000 euros d’amende ». Prudence notamment concernant des propos diffamatoires sur les rĂ©seaux sociaux. Une diffamation profĂ©rĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux Facebook, Twitter, Instagram etc.. Constitue-t-elle une diffamation publique ou une diffamation non publique ? La rĂ©ponse Ă  cette question dĂ©pend du contexte et du paramĂ©trage du compte Ă©metteur de propos diffamatoire. Si le compte sur le rĂ©seau social en question est un compte fermĂ©, accessible uniquement aux amis ou Ă  un cercle dĂ©fini, il s’agit d’une diffamation non publique. Si en revanche, le compte est configurĂ© de telle maniĂšre Ă  ce qu’il soit accessible au public, la diffamation sera qualifiĂ©e de publique. Dans ce cas, le tribunal judiciaire est compĂ©tent pour juger les faits de diffamation publique Ă  Paris, la 17e chambre correctionnelle en matiĂšre de presse. B- Les moyens d’action 1. La plainte simple Si l’auteur des propos est inconnu, la victime peut quand mĂȘme dĂ©poser plainte par exemple, si l’auteur des propos utilise un pseudonyme. Dans ce cas, il faudra porter plainte contre X et cela peut ĂȘtre fait par une plainte simple auprĂšs du commissariat. Prudence, le commissariat de police peut prĂ©senter des risques au regard du dĂ©lai de prescription. Eu Ă©gard au rĂ©gime de prescription dĂ©rogatoire de trois mois qui s’applique en matiĂšre d’infractions de presse, l’article 85 du Code de procĂ©dure pĂ©nale consacre la possibilitĂ© pour agir contre de telles infractions de dĂ©poser directement plainte avec constitution de partie civile auprĂšs du Doyen des juges d’instruction, dont le dĂ©pĂŽt est interruptif de prescription. Il ne s’agit lĂ  que d’une possibilitĂ©, la personne s’estimant victime d’une infraction de presse telle la diffamation gardant la possibilitĂ© d’engager l’action publique par dĂ©pĂŽt d’une plainte simple ; ce qui peut, parfois, revĂȘtir un intĂ©rĂȘt notamment lorsque le plaignant entend agir sur deux fondements distincts dont un seul bĂ©nĂ©ficie du rĂ©gime de prescription dĂ©rogatoire prĂ©vu Ă  l’article 65 de la loi du 29 juillet 1881. 2. La plainte avec constitution de partie civile auprĂšs du Doyen des juges d’instruction La plainte avec constitution de partie civile permet Ă  une victime de saisir directement un juge d’instruction afin de demander l’ouverture d’une enquĂȘte, indique l’article 85 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Cette enquĂȘte est appelĂ©e information judiciaire ». Cette plainte lance l’action pĂ©nale, l’auteur des faits risque un procĂšs et des sanctions pĂ©nales peine d’amende, peine d’emprisonnement La plainte consiste en une simple lettre adressĂ©e au doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire. Il doit s’agir du lieu de la commission de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction. À la rĂ©ception de la plainte, le juge d’instruction doit mettre le dossier en Ă©tat avant de communiquer celle-ci au procureur de la RĂ©publique en accomplissant quelques actes - La demande de renseignements complĂ©mentaires Ă  la partie civile conformĂ©ment Ă  l’article 86 du code de procĂ©dure pĂ©nale ; - La fixation de la consignation ; Le doyen des juges d’instruction doit ensuite fixer la consignation par ordonnance. La consignation est la somme d’argent destinĂ©e Ă  garantir le paiement de l’amende civile. Toutefois, la partie civile sera dispensĂ©e de toute consignation lorsqu’elle a obtenu l’aide juridictionnelle, que celle-ci soit totale ou partielle. La partie civile devra alors dĂ©poser la consignation au greffe du tribunal de grande instance article 88 du CPP. En cas de dĂ©saccord avec le montant, la partie civile peut interjeter appel de cette ordonnance Article 186 du CPP. Enfin, la consignation est restituĂ©e Ă  la partie civile lorsque la plainte est irrecevable ou lorsque le juge n’a pas prononcĂ© l’amende au terme de l’information ; Attention aux particularitĂ©s suivantes - Le non-paiement de la consignation dans le dĂ©lai fixĂ© par l’ordonnance provoque l’irrecevabilitĂ© de la plainte avec constitution de partie civile. - Le dĂ©lai imparti par le juge n’est pas suspendu par la demande d’aide juridictionnelle. Le mieux pour la victime souhaitant ĂȘtre dispensĂ©e de consignation est de demander l’aide juridictionnelle avant de se constituer partie civile. Enfin, il rĂ©sulte de l’article 50 de la loi du 29 juillet 1881 sur la libertĂ© de la presse qu’en matiĂšre d’infractions Ă  la loi sur la libertĂ© de la presse, la plainte avec constitution de partie civile ne fixe irrĂ©vocablement la nature et l’étendue de la poursuite que quant aux propos incriminĂ©s et Ă  leur qualification et qu’il appartient au juge d’instruction d’apprĂ©cier le caractĂšre public des faits et d’en identifier les auteurs. 3. La citation directe La procĂ©dure par voie de citation directe n’est possible que dans le cas oĂč l’auteur des propos diffamatoires est identifiĂ©. Parmi les moyens de la poursuite pĂ©nale, il est courant de faire rĂ©fĂ©rence Ă  la plainte simple et Ă  la plainte avec constitution de partie civile, mais moins de la citation directe qui permet Ă  une victime de saisir directement le tribunal de police ou correctionnel et d’ĂȘtre partie au procĂšs pĂ©nal. La citation directe dĂ©clenchera l’action publique pour demander Ă  la fois la condamnation de l’auteur de l’infraction pour trouble Ă  l’ordre public et un dĂ©dommagement du prĂ©judice de la victime. La citation directe reprĂ©sente trois avantages non nĂ©gligeables - Une saisine directe du tribunal par assignation. L’auteur de l’infraction sera citĂ© devant la juridiction de jugement sans que le plaignant ne dĂ©pende de l’opportunitĂ© des poursuites du Procureur de la RĂ©publique et/ou Ă  celle d’un juge d’instruction. - Une procĂ©dure rapide. La citation est dĂ©livrĂ©e sans attendre la rĂ©ponse du parquet et le dĂ©lai de silence de 3 mois qui signifie classement sans suite » dans un dĂ©lai d’au moins dix jours avant l’audience dans les cas les plus classiques. - Une procĂ©dure expĂ©ditive puisqu’elle Ă©vite toute la phase de l’instruction. Prudence toutefois, malgrĂ© l’apparente rapiditĂ©, un certain nombre d’audiences seront nĂ©cessaires avant que le tribunal puisse rendre son verdict. Lors de la premiĂšre audience, le montant de la consignation sera dĂ©terminĂ©, puis d’autres autres audiences fixeront les autres modalitĂ©s de la procĂ©dure. D’autre part, le dĂ©lai de la citation peut-ĂȘtre considĂ©rablement rallongĂ© sur la personne citĂ©e choisit de prendre un avocat. Il faudra en effet plusieurs audiences pour les plaidoiries, etc. En revanche, le formalisme est trĂšs lourd et sanctionnĂ© Ă  peine de nullitĂ©, l’assistance d’un avocat est donc particuliĂšrement recommandĂ©e. En outre, au-delĂ  des preuves, la victime doit prouver le prĂ©judice dont elle se plaint, en fournissant des certificats ou autres documents probants, et Ă©galement le rapport de causalitĂ© entre l’infraction qu’elle dĂ©nonce et le prĂ©judice dont elle se plaint Il faut Ă©galement prĂ©voir des frais Ă  avancer tels que les frais de citation de l’huissier de justice et de consignation sous peine d’irrecevabilitĂ© qui vise Ă  couvrir les frais de justice et l’amende civile Ă©ventuelle en cas de citation abusive et vexatoire Son montant est fixĂ© par le tribunal, en fonction des ressources du plaignant et doit ĂȘtre dĂ©posĂ© au greffe sous un dĂ©lai fixĂ© par le tribunal. Enfin, en cas de recours abusif Ă  la citation directe le requĂ©rant encourt une amende civile, dont le montant peut atteindre les 15 000 euros conformĂ©ment Ă  l’article 392-1 du Code de ProcĂ©dure pĂ©nale. Pour lire uneversion mobile de cet article sur comment porter plainte pour diffamation, cliquez ARTICLES QUI POURRAIENT VOUS INTÉRESSER Diffamation, injure et dĂ©nigrement sur internet Diffamation raciale DiffĂ©rence entre injures, diffamation et cyber harcĂšlement Forum et diffamation 3 raisons de faire un procĂšs en diffamation L'affaire marvel fitness Droit de rĂ©ponse Liens et diffamation SOURCES retour Ă  la rubrique 'Autres articles'
Article48. Article 43. Le lieu oĂč demeure le dĂ©fendeur s'entend : - s'il s'agit d'une personne physique, du lieu oĂč celle-ci a son domicile ou, Ă  dĂ©faut, sa rĂ©sidence, - s'il s'agit d'une personne morale, du lieu oĂč celle-ci est Ă©tablie. Article prĂ©cĂ©dent : Article 42 Article suivant : Article 44. DerniĂšre mise Ă  jour : 4/02/2012.
ï»żEn matiĂšre de voies d'exĂ©cution et taxation des frais des parties, les pourvois suivent les rĂšgles relatives aux pourvois en matiĂšre gracieuse. Il en est de mĂȘme des pourvois prĂ©vus par les articles 699 du code de procĂ©dure civile locale, 17 alinĂ©a 2 de la loi du 30 juin 1878 relative aux indemnitĂ©s accordĂ©es aux tĂ©moins et experts, 4 et 16 de la loi d'Empire du 20 mai 1898 sur les frais de justice et 9 du dĂ©cret du 9 mai 1947 relatif aux droits et Ă©moluments des avocats postulants des dĂ©partements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle et en matiĂšre de taxation des frais de notaire. CODEDE PROCÉDURE CIVILE (PromulguĂ© le 5 septembre 1896 et dĂ©clarĂ© exĂ©cutoire Ă  dater du 15 octobre 1896) Partie - PARTIE I PROCÉDURE DEVANT LES TRIBUNAUX. Livre - II PROCÉDURE DEVANT LE TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE . Titre - XVII DES INCIDENTS. Section - II De l'intervention et de l'assignation en dĂ©claration de jugement commun. Article 383 .- Quiconque VĂ©rifiĂ© le 06 octobre 2021 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministre, MinistĂšre chargĂ© de la justiceLe divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal est un cas de divorce judiciaire. Cette procĂ©dure est possible si vous vivez sĂ©parĂ© de votre Ă©poux depuis au moins 1 an sous certaines conditions. Votre avocat saisit le JAF titleContent par une assignation titleContent ou une requĂȘte titleContent conjointe. Vous pouvez changer de forme de divorce en cours de pouvez demander un divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal quand la vie commune a cessĂ© depuis au moins 1 divorce ne nĂ©cessite pas l'accord des 2 se calcule le dĂ©lai d'1 an ?Vous ne devez plus vivre avec votre Ă©poux depuis au moins 1 an au moins au moment oĂč vous introduisez votre demande en divorce assignation ou requĂȘte conjointe.Si vous n'avez pas indiquĂ© ce motif de divorce dans la demande initiale, le dĂ©lai d'1 an dĂ©marre Ă  partir du dĂ©pĂŽt de l'assignation. Il doit y avoir au moins 1 an au jour du oĂč le dĂ©lai d'1 an ne s'applique pasSi les Ă©poux forment tous les 2 une demande de divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal, le dĂ©lai n'est pas Ă©galement le cas si l'un des Ă©poux demande le divorce sur ce fondement et que l'autre Ă©poux introduit un divorce sur un autre savoir en cas de rĂ©conciliation et de reprise de la vie commune, le dĂ©lai recommence Ă  devez prouver par tous moyens que la vie commune a cessĂ©, que la cohabitation n'existe plus sur le plan matĂ©riel logement distinct... et affectif absence de relations intimes.Vous pouvez produire un contrat de bail diffĂ©rent, des factures de gaz ou d'Ă©lectricitĂ©, une attestation d'hĂ©bergement par un proche, un constat du commissaire de justice anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire...La rupture de votre vie commune doit ĂȘtre volontaire. L'emprisonnement ou l’hospitalisation ne sont pas des motifs de cessation de noter continuer Ă  partager le domicile conjugal en dormant dans des chambres sĂ©parĂ©es, en vivant Ă  des Ă©tages diffĂ©rents... ne suffit pas Ă  Ă©tablir la fin de la cohabitation et de la vie devez rapporter cette preuve par vous mĂȘme. Le juge ne peut pas le constater par votre Ă©pouxse ne participe pas Ă  la procĂ©dure, c'est-Ă -dire s'il n'a pas pris d'avocat, le juge peut dans ce cas dire que le dĂ©lai d'un an n'est pas aux questions successives et les rĂ©ponses s’afficheront automatiquementCas gĂ©nĂ©ralChacun des Ă©poux doit prendre un procĂ©dure de divorce se dĂ©roule devant le juge aux aux affaires familiales qui doit ĂȘtre saisi par se dĂ©roule en 3 Ă©tapes Audience d’orientation au cours de laquelle des mesures provisoires peuvent ĂȘtre demandĂ©esMise en Ă©tat du dossier titleContentAudience devant le jugeChangement de procĂ©dureÀ tout moment de la procĂ©dure, vous pouvez changer le motif de divorce. Cela s'appelle vous trouvez un accord, vous pouvez changer pour une procĂ©dure de divorce par consentement mutuel, ou une procĂ©dure de divorce pour acceptation du principe de la rupture du votre Ă©poux forme une demande en en divorce pour faute, vous pouvez vous aussi modifier le motif de votre demande en invoquant ses savoir si une demande de divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal et une autre demande pour faute sont prĂ©sentĂ©es en mĂȘme temps, le juge examine en premier lieu la demande pour faute. En cas de rejet de la demande de divorce pour faute, le juge statue sur la demande en divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien de justiceLe coĂ»t varie en fonction des honoraires de votre vos ressources sont insuffisantes pour payer les frais du divorce, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier de l'aide frais de la procĂ©dure dĂ©pens, frais d'avocat sont Ă  votre charge si vous avez pris l'initiative du divorce, sauf si le juge en dĂ©cide et intĂ©rĂȘtsL'Ă©poux dĂ©fendeur titleContent Ă  un divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugal peut demander des dommages et intĂ©rĂȘts titleContent. Il peut par exemple obtenir le remboursement de ses frais de dĂ©mĂ©nagement si le logement familial a Ă©tĂ© de partageLorsque les Ă©poux divorcent, ils doivent se partager les biens qu'ils ont eu ensemble mobiliers, financiers et immobiliers. Un impĂŽt s'applique sur la valeur nette du patrimoine partagĂ© entre les Ă©poux, aprĂšs dĂ©duction des dettes Ă©ventuelles. C'est ce que l'on appelle le droit de savoir pour un patrimoine infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  5 000 €, le droit de partage est fixĂ© forfaitairement Ă  125 €.Qui peut m'aider ?Trouvez les acteurs qui peuvent rĂ©pondre Ă  vos questions dans votre rĂ©gionRenseignement administratif par tĂ©lĂ©phone - Allo Service PublicLe service Allo Service Public est actuellement perturbĂ©. Nous vous prions de nous en informateurs qui vous rĂ©pondent appartiennent au ministĂšre de la service gratuitService accessible aux horaires suivants Être rappelĂ©eAvocat Code civil articles 247 Ă  247-2Passerelles entre divorcesCode civil articles 237 et 238Divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugalCode civil articles 254 Ă  256Mesures provisoiresCode civil articles 251 Ă  253Introduction de la demande en divorceCode de procĂ©dure civile articles 1106 et 1116La demande et l'instance en divorceCode de procĂ©dure civile articles 1126 Ă  1127Dispositions particuliĂšres au divorce pour altĂ©ration dĂ©finitive du lien conjugalQuestions ? RĂ©ponses !Cette page vous a-t-elle Ă©tĂ© utile ?
CODEDE PROCÉDURE CIVILE (PromulguĂ© le 5 septembre 1896 et dĂ©clarĂ© exĂ©cutoire Ă  dater du 15 octobre 1896) #comment> Partie .- #comment> Livre PRÉLIMINAIRE .- Titre - II DE LA CONCILIATION. Article 24 .- Aucune demande introductive d'instance, exceptĂ© celles qui sont Ă©noncĂ©es en l'article suivant, ne pourra, Ă  peine de nullitĂ©, ĂȘtre portĂ©e devant le juge de paix, en

VĂ©rifiĂ© le 11 fĂ©vrier 2022 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministreLe bornage permet de fixer la limite exacte entre votre terrain et celui de votre voisin. L'opĂ©ration est rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  des repĂšres matĂ©riels appelĂ©s bornes piquets, pierres.... Le bornage est obligatoire uniquement sur votre demande ou celle de votre voisin. Dans ce cas, le bornage peut ĂȘtre convenu Ă  l'amiable ou, en l'absence d'accord, fixĂ© par une dĂ©cision de bornage permet de fixer la limite exacte entre votre terrain et celui de votre est rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  des repĂšres matĂ©riels appelĂ©s bornes piquets, pierres....Le bornage permet de faire respecter les limites de propriĂ©tĂ©, notamment en cas de plantations ou de constructions piscine, abri de jardin, mur, ....Attention le bornage ne s'applique pas si votre terrain est voisin d'un terrain public. Dans ce cas, des procĂ©dures spĂ©cifiques s'appliquent notamment l'alignement individuel.Si personne n'en fait la demande, le bornage n'est pas contre, si vous en faites la demande ou si c'est une demande de votre voisin, alors le bornage devient faut obligatoirement commencer par un bornage Ă  l'amiable avec votre est recommandĂ© de faire la demande Ă  votre voisin par lettre recommandĂ©e avec avis de aux questions successives et les rĂ©ponses s’afficheront automatiquementEn cas d'accord avec voisinVous devez faire appel Ă  un gĂ©omĂštre-expert pour qu'il fixe la ligne exacte sĂ©parant votre terrain et celui de votre gĂ©omĂštre-expert rĂ©dige un procĂšs-verbal de bornage et pose des procĂšs-verbal fixe dĂ©finitivement le contenu des parcelles et leurs voisin et vous-mĂȘme devez signer ce fois signĂ©, vous ne pouvez plus le contester. Vous ne pouvez pas non plus faire rĂ©aliser un nouveau bornage par un procĂšs-verbal peut ĂȘtre enregistrĂ© au service de publicitĂ© fonciĂšre du centre des impĂŽts, mais cela n'est pas obligatoire. Dans ce cas, c'est le notaire qui s'occupe de faire cet le procĂšs-verbal est enregistrĂ©, il permet de rendre le bornage opposable titleContent aux tiers notamment les futurs hĂ©ritiers ou acheteurs des terrains.En cas de dĂ©saccord ou refus de votre voisinEn cas de dĂ©saccord ou refus de votre voisin de rĂ©aliser le bornage, vous devez faire appel Ă  un conciliateur de procĂ©dure est vous ne parvenez toujours pas Ă  un accord malgrĂ© le recours Ă  un conciliateur de justice vous pouvez obliger votre voisin Ă  faire un bornage fixĂ© par un cela, vous devez faire un recours auprĂšs du tribunal du lieu de votre recours est possible Ă  tout moment, sans aucun dĂ©lai de prescription tribunal nomme un gĂ©omĂštre-expert chargĂ© de fixer l'exacte ligne sĂ©parant votre terrain et celui de votre fois les limites fixĂ©es, le tribunal rĂ©dige un document est remis Ă  votre voisin et Ă  devez impĂ©rativement conserver ce frais de bornage amiable ou judiciaire sont partagĂ©s entre le propriĂ©taire du terrain voisin et montant de ses frais dĂ©pend notamment des tarifs pratiquĂ©s par le civil article 646RĂšgle gĂ©nĂ©raleCode civil articles 1372 Ă  1377Valeur dĂ©finitive du bornage amiable articles 1372 et 1373Code civil article 2262Absence de dĂ©lai pour agir en bornage judiciaireCode de l'organisation judiciaire article R221-12Juge compĂ©tentQuestions ? RĂ©ponses !Cette page vous a-t-elle Ă©tĂ© utile ?

Article43 du Code de procĂ©dure civile Le lieu oĂč demeure le dĂ©fendeur s'entend : - s'il s'agit d'une personne physique, du lieu oĂč celle-ci a son domicile ou, Ă  dĂ©faut, sa rĂ©sidence ; - s'il s'agit
Les actes authentiques sont ceux Ă©tablis par les huissiers de justice et les notaires. Compte tenu de la qualitĂ© de leur auteur, ils jouissent d’une prĂ©somption de validitĂ© et ils font foi jusqu'Ă  inscription de faux. Il faut distinguer la procĂ©dure civile d’inscription de faux de la plainte pĂ©nale du faux civil. En effet, la procĂ©dure civile d'inscription en faux permet le cas Ă©chĂ©ant d'Ă©tablir la faussetĂ© matĂ©rielle ou intellectuelle d'un acte authentique. La procĂ©dure civile d'inscription de faux est donc la seule procĂ©dure civile qui permette de remettre en cause la validitĂ© et l’efficacitĂ© des dĂ©cisions de justice, les actes notariĂ©s, et les actes d'huissiers de justice. Toutefois, la procĂ©dure civile de demande d’inscription de faux suppose que l'acte arguĂ© de faux comporte une mention fausse. Si une mention a Ă©tĂ© falsifiĂ©e, on parlera de faux matĂ©riel. Si une mention est contraire Ă  la vĂ©ritĂ©, on parlera alors de faux intellectuel. Selon la jurisprudence, la faussetĂ© d’un acte dressĂ© par un huissier de justice ne doit pas s'apprĂ©cier Ă  l'aune de la validitĂ© de l'acte ou de son efficacitĂ© sur le plan juridique mais uniquement au regard de la vĂ©racitĂ© des Ă©nonciations qu'il contient Cour d’appel de Versailles, 20 novembre 2003, n°02/04993. La faussetĂ© d’un acte est Ă©tablie dĂšs lors qu'il existe une discordance entre d’une part les Ă©nonciations de l'acte et d’autre part la rĂ©alitĂ© Cour de cassation, premiĂšre chambre civile, 17 juin 2015, n° De mĂȘme, la Cour de cassation a jugĂ© que l'exactitude des mentions des procĂšs-verbaux des huissiers de justice doit s'apprĂ©cier en considĂ©ration son contenu et non de ses consĂ©quences Cour de cassation, deuxiĂšme chambre civile, 25 fĂ©vrier 2016, n° Aux termes de son arrĂȘt du 25 fĂ©vrier 2016, la Haute cour a posĂ© le principe selon lequel la qualification de faux invoquĂ©e Ă  l'Ă©gard d'un acte authentique ne suppose pas la conscience par l'huissier de justice instrumentaire du caractĂšre inexact des constatations arguĂ©es de faux. La question de la volontĂ© de l'auteur de l'acte relĂšve du droit pĂ©nal et de l'infraction d'inscription de faux en Ă©criture publique ou authentique visĂ©e par l'article 441-4 du code pĂ©nal. L'inscription de faux en matiĂšre civile » a pour unique but d'Ă©tablir la faussetĂ© de l'acte authentique sans Ă©gard Ă  la personne qui l'a Ă©tabli. Il n'y a donc pas lieu de faire de l'intention de l'huissier instrumentaire une condition de validitĂ© de la procĂ©dure d'inscription de faux en matiĂšre civile. Ainsi, la volontĂ© du rĂ©dacteur de l’acte est indiffĂ©rente en matiĂšre civile, contrairement en matiĂšre pĂ©nale. Par ailleurs, il convient de distinguer le faux de l'erreur purement matĂ©rielle. Le faux nĂ©cessite, pour ĂȘtre constituĂ©, une altĂ©ration frauduleuse de la vĂ©ritĂ© de nature Ă  causer un prĂ©judice. Dans l’affaire jugĂ©e par la cour de cassation, le 25 fĂ©vrier 2016, les juges ont posĂ© le principe selon lequel la qualification de faux invoquĂ©e Ă  l'Ă©gard d'un acte authentique, en matiĂšre civile, ne dĂ©pend pas de l'existence ou non d'un prĂ©judice qui rĂ©sulterait du caractĂšre inexact des constatations arguĂ©es de faux. Le grief causĂ© par la discordance entre les mentions de l'acte et la rĂ©alitĂ© n’est donc pas une condition de validitĂ© de la l’action civile de demande d’inscription de faux. Par ailleurs, la Cour de cassation a posĂ© le principe selon lequel la procĂ©dure civile de demande d’inscription de faux contre un acte authentique peut ĂȘtre formĂ©e, mĂȘme si elle vise un Ă©crit dĂ©jĂ  produit en justice et contre lequel un incident de faux n'a pas encore Ă©tĂ© formĂ©. Autrement dit la production en justice d’un acte n'a pas pour effet de couvrir les Ă©ventuelles erreurs ou anomalies qu'il contient. ConcrĂštement, l'inscription de faux contre un acte authentique est formĂ©e par acte remis au greffe qui doit, Ă  peine d'irrecevabilitĂ©, articuler avec prĂ©cision les moyens que la partie invoque pour Ă©tablir le faux. L'un des exemplaires est immĂ©diatement versĂ© au dossier de l'affaire et l'autre, datĂ© et visĂ© par le greffier, est restituĂ© Ă  la partie en vue de la dĂ©nonciation de l'inscription au dĂ©fendeur. La dĂ©nonciation doit ĂȘtre notifiĂ©e par voie d’huissier Ă  la partie adverse dans le mois de l'inscription. Il appartient au juge d'admettre ou de rejeter l'acte litigieux au vu des Ă©lĂ©ments dont il dispose. S'il y a lieu le juge ordonne, sur le faux, toutes mesures d'instruction nĂ©cessaires et il est procĂ©dĂ© comme en matiĂšre de vĂ©rification d'Ă©criture. La copie de l’acte d’inscription doit ĂȘtre jointe Ă  l’assignation qui contient sommation pour le dĂ©fendeur, de dĂ©clarer s’il entend ou non faire usage de l’acte prĂ©tendu faux ou falsifiĂ©. A peine de caducitĂ©, l’assignation doit ĂȘtre signifiĂ©e dans le dĂ©lai d’un mois Ă  compter de la date de l’inscription de faux de celle-ci. Enfin, si des poursuites pĂ©nales sont engagĂ©es contre les auteurs ou complices du faux, il est sursis au jugement civil jusqu'Ă  ce qu'il ait Ă©tĂ© statuĂ© au pĂ©nal, Ă  moins que le principal puisse ĂȘtre jugĂ© sans tenir compte de la piĂšce arguĂ©e de faux ou qu'il y ait eu, sur le faux, renonciation ou transaction. Pour mĂ©moire, si l’inscription de faux aboutit, l’officier public rĂ©dacteur des mentions mensongĂšres encourt des poursuites pĂ©nales pour faux en Ă©criture publique ou authentique. Le faux commis dans une Ă©criture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonnĂ© par l'autoritĂ© publique est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. L'usage du faux est puni des mĂȘmes peines. Les peines sont portĂ©es Ă  quinze ans de rĂ©clusion criminelle et Ă  225 000 euros d'amende lorsque le faux ou l'usage de faux est commis par une personne dĂ©positaire de l'autoritĂ© publique ou chargĂ©e d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission. Le cas Ă©chĂ©ant, il convient aussi de garder en mĂ©moire que les contestations fantaisistes donnent lieu Ă  la condamnation obligatoire du demandeur Ă  l’inscription de faux qui succombe en sa demande au paiement d’une amende civile. Ainsi, selon l’article 305 du code de procĂ©dure civile, le demandeur en faux qui succombe peut-ĂȘtre condamnĂ© au paiement d’une amende civile d'un montant maximum de euros, outre des dommages-intĂ©rĂȘts qui seraient Ă©ventuellement rĂ©clamĂ©s en rĂ©paration du prĂ©judice subi. Je suis Ă  votre disposition pour toute action ou information en cliquant ici.Anthony BemAvocat Ă  la Cour27 bd Malesherbes - 75008 Paris01 40 26 25 01abem
LOIN° 51-83 DU 21 AVRIL 1983 PORTANT CODE DE PROCEDURE CIVILE, COMMERCIALE, Code de procédure civile 129 Les procÚs-verbaux constatant la conciliation ou la non-conciliation sont lus en audience publique. Article 25. - Les débats ont lieu contradictoirement, Il est donné connaissance à chaque partie des déclarations, mémoires, moyens, ou piÚces de l'adversaire,

1DĂšs les premiĂšres annĂ©es de l’IndĂ©pendance, l’AlgĂ©rie a consacrĂ© ses premiĂšres lois aux procĂ©dures judiciaires civiles, ainsi qu’à l’organisation juridictionnelle de ses instances judiciaires. Cela traduisait une volontĂ© rĂ©elle des pouvoirs publics du pays de mettre fin, dans ce domaine en particulier, Ă  la continuitĂ© du droit de l’ancienne puissance coloniale. C’était une question de souverainetĂ© ; l’AlgĂ©rie indĂ©pendante, devait se prĂ©valoir d’une organisation judiciaire propre, qui rĂ©pondait aux impĂ©ratifs d’un Etat nouvellement constituĂ©, et qui concordait aussi avec son choix, de l’époque, pour l’idĂ©ologie socialiste. 1 Voir Ordonnance n° 66-154 du 6 juin 1966, portant Code de procĂ©dure civile abrogĂ©e par la loi n° 0 ... 2Cette nouvelle organisation judiciaire s’était caractĂ©risĂ©e par l’absence d’ordre juridictionnel d’exception, car elle se voulait simple et gĂ©nĂ©rale, au vu des faibles moyens, humains et matĂ©riels qui s’offraient Ă  elle au lendemain de l’IndĂ©pendance. Dans cette perspective, les pouvoirs publics de l’époque, ont instituĂ©, en premiĂšre instance, les Tribunaux, qui sont, selon l’article premier de l’ancien Code de procĂ©dure civile1, des juridictions de droit commun, ayant compĂ©tence pour connaĂźtre toutes les actions civiles, commerciales ou sociales, sous rĂ©serve de leurs compĂ©tences territoriales. Les jugements rendus en toutes matiĂšres par ces tribunaux en premier ressort pouvaient faire l’objet d’appel par devant les Cours de Justice. Enfin, en matiĂšre de cassation, la Cour SuprĂȘme avait l’entiĂšre compĂ©tence pour statuer sur les pourvois en cassation formĂ©s contre les arrĂȘts et jugements rendus en dernier ressort par les cours et tribunaux de tous ordres. 3Il est aisĂ© de constater, que l’actuelle organisation juridictionnelle du pays, instituĂ©e par la loi n° 08-09 du 25 fĂ©vrier 2008 portant nouveau Code de procĂ©dure civile et administrative, ainsi que la loi organique n°05-11 du 17 juillet 2005 relative Ă  l’organisation judiciaire, ne prĂ©sente pas de grandes disparitĂ©s avec l’ancienne organisation. NĂ©anmoins, il est Ă  signaler que les pouvoirs publics ont opĂ©rĂ© un important changement sur l’ordre juridictionnel de la pĂ©riode socialiste qui a sĂ©vi jusqu’à la fin des annĂ©es quatre-vingts du siĂšcle dernier. En effet, durant cette pĂ©riode l’organisation juridictionnelle ne reposait pas sur une stricte sĂ©paration entre la justice civile et administrative. La dualitĂ© de juridiction en AlgĂ©rie, ne fut concrĂ©tisĂ©e qu’avec l’adoption de la Constitution de 1996 et la crĂ©ation en 1998 des tribunaux administratifs, le Conseil d’Etat et enfin le Tribunal des conflits. 4Au sein de cette organisation judiciaire civile, dite ordinaire du fait qu’elle ne comporte pas de juridictions d’exception, il existe des instances propres Ă  chaque contentieux, et Ă  tous les niveaux de l’instance. Ce sont les sections au niveau du tribunal, alors qu’au niveau des Cours d’appel et de la Cour suprĂȘme, il y a des chambres. 2 Voir dans ce sens, M. Koriche, Droit du travail, les transformations du droit algĂ©rien du tra ... 5Le contentieux social n’est pas en reste, car toutes les juridictions judiciaires algĂ©riennes, et de tous temps, ont comportĂ© en leur sein, des instances spĂ©cialisĂ©es dans le contentieux social. Et au regard de ces derniĂšres, seul le premier degrĂ© de juridiction la section sociale du tribunal constitue un intĂ©rĂȘt pour la prĂ©sente Ă©tude, en raison, d’une part, de la composition singuliĂšre de la formation de jugement spĂ©cialisĂ©e dans le rĂšglement des litiges sociaux2, individuels et collectifs et, d’autre part, dans la diligence de ses procĂ©dures et de son instance, qui ont pour but de rendre la justice et ainsi faire rentrer les salariĂ©s dans leurs droits lĂ©gitimes dans les plus brefs dĂ©lais. Il est vrai que toute justice souffre forcĂ©ment de lenteur excessive dĂ» Ă  l’accroissement du contentieux et Ă  la complexification de la procĂ©dure, ce qui reprĂ©sente pour les travailleurs un grief considĂ©rable. 6A cet effet, et dans la perspective d’apporter des remĂšdes Ă  cette lenteur qui porte prĂ©judice aux justiciables les plus fragiles les salariĂ©s, l’AlgĂ©rie a pris le parti de vouloir transformer la justice sociale d’une juridiction de droit commun respectant scrupuleusement la forme du procĂšs civil, Ă  une juridiction spĂ©ciale qui se rapproche dans la diligence de ses procĂ©dures et de son instance, aux juridictions du rĂ©fĂ©rĂ©, bien qu’elle statue au fond, voire parfois mĂȘme de maniĂšre dĂ©finitive dĂšs le premier degrĂ© de l’instance. 7Il convient donc de mettre en exergue cette tendance de la justice du travail en droit procĂ©durier algĂ©rien, qui tend Ă  devenir un principe gĂ©nĂ©ral de droit. Cela s’effectuera de deux maniĂšres diffĂ©rentes, la constatation, en premier lieu, de ce principe de diligence dans les instances qui statuent au fond I. Ensuite, en deuxiĂšme lieu, faire la lumiĂšre sur les nouvelles prĂ©rogatives du juge social en matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ© II. I - Le principe de diligence dans les juridictions sociales statuant au fond 3 Voir dans ce sens, M. Koriche, pp. 73-76 ; R. Ouadah, Conflits individuels et collec ... 4 Il est Ă  remarquer, que cette Ă©numĂ©ration exhaustive des matiĂšres est imparfaite car ne pouvant cou ... 8La section sociale qui se trouve au sein des tribunaux de premier ressort, est composĂ©e selon le procĂ©dĂ© de l’échevinage d’un magistrat de carriĂšre assistĂ© par deux assesseurs travailleurs et de deux assesseurs employeurs de maniĂšre paritaire3. Elle a, selon l’article 500 du Code de procĂ©dure civile et administrative, compĂ©tence exclusive dans sept matiĂšres diffĂ©rentes relatives aux contentieux individuels et collectifs du travail ainsi que celui de la sĂ©curitĂ© sociale4. C’est ce qui fait d’ailleurs son originalitĂ©. 5 Pour rappel, l’AlgĂ©rie dispose actuellement d’un nouveau Code de procĂ©dure civile instaurĂ© par la l ... 9Mais en dehors de cette compĂ©tence matĂ©rielle et cette composition collĂ©giale, la juridiction sociale du premier ressort reste assujettie, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, aux procĂ©dures du procĂšs civil, s’agissant de la saisine du tribunal ou du dĂ©roulement du procĂšs ou enfin de la prononciation du jugement et de son exĂ©cution. En effet, selon les termes de l’article 41 de la loi n° 90-04 du 06 novembre 1990 relative au rĂšglement des conflits individuels de travail sauf les cas ou la prĂ©sente loi en dispose autrement, sont applicables les dispositions de l’ordonnance n°66-154 du 8 juin 1966 portant code de procĂ©dure civile »5. 10Alors mĂȘme que ces dispositions restent effectives, cela n’a pas empĂȘchĂ© les pouvoirs publics de doter la justice du travail de rĂšgles procĂ©duriĂšres particuliĂšres, ayant comme principale caractĂ©ristique la diligence ».En effet, le rĂšglement judiciaire du contentieux social ne pouvait se contenter de procĂ©dures de droit commun, de par leur lenteur et leur complexitĂ©, et cela dans un souci de prĂ©server les intĂ©rĂȘts sociaux professionnels des travailleurs. Cette exception Ă  la rĂšgle procĂ©duriĂšre de droit commun a touchĂ© tout le processus du dĂ©roulement de l’action judiciaire entreprise par-devant la section sociale du tribunal, de la saisine du tribunal compĂ©tent A jusqu’à l’exĂ©cution de la dĂ©cision de justice B. A – La diligence des procĂ©dures dans la saisine du tribunal et le dĂ©roulement de l’instance 6 Voir l’article 1 du C. P. C. A. stipulant que les dispositions du prĂ©sent code s’appliquent aux ... 7 Voir l’article 13 du C. P. C. A. 8 Voir l’article 14 du C. P. C. A. 9 Voir l’article 263 du C. P. C. A. 11L’action sociale, comme toute autre action de droit commun, reste assujettie aux procĂ©dures de saisine et d’instance Ă©dictĂ©es par le Code de procĂ©dure civile et administrative algĂ©rien6. Il faut, entre-autre, que les parties jouissent d’une qualitĂ© et d’un intĂ©rĂȘt prĂ©vu par la loi7, et que le tribunal soit saisi par le dĂ©pĂŽt au greffe d’une requĂȘte Ă©crite, signĂ©e et datĂ©e du demandeur ou de son mandataire ou de son avocat en autant de copie qu’il y a de parties8, ainsi que le dĂ©pĂŽt des conclusions des parties prenantes au procĂšs soit fait de maniĂšre contradictoire9. 12En plus des exigences procĂ©durales puisĂ©es du droit commun, la saisine de la section sociale du tribunal ainsi que le dĂ©roulement de son instance, sont rĂ©gis par des normes d’exception, cherchant, par tout moyen, l’attĂ©nuation de la durĂ©e du procĂšs. 1. Les procĂ©dures particuliĂšres concernant la saisine de la section sociale du tribunal 10 Cette procĂ©dure prĂ©alable de conciliation reste facultative lorsque le dĂ©fendeur rĂ©side en dehors d ... 11 Pour plus d’informations sur la composition et les prĂ©rogatives des bureaux de conciliation dans le ... 13Il faut, tout d’abord, selon l’article 504 du Code de procĂ©dure civile et administrative algĂ©rien, porter l’action par devant la section sociale du tribunal compĂ©tent, dans un dĂ©lai n’excĂ©dant pas six 6 mois, Ă  compter de la date du procĂšs-verbal de non-conciliation, sous peine de forclusion. En effet, le rĂšglement des conflits individuels du travail est obligatoirement soumis, avant toute saisine du tribunal, Ă  une tentative de conciliation effectuĂ©e par les bureaux de conciliation10. Et si jamais, le diffĂ©rend entre les parties persiste, le bureau est contraint d’établir un procĂšs-verbal de non-conciliation11. Dans ce cas, la partie ayant intĂ©rĂȘt, munie de ce procĂšs-verbal, peut saisir la section sociale du tribunal compĂ©tent. 14Mais devant ce que les pouvoirs publics considĂšrent comme Ă©tant des abus en matiĂšre de demande d’introduction d’instance, oĂč les parties en conflit, les travailleurs en gĂ©nĂ©ral, prĂ©fĂ©raient attendre quelque mois, voire des annĂ©es, avant de saisir le tribunal, recherchant ainsi un Ă©ventuel changement d’un juge ou d’un assesseur qui compose la section sociale du tribunal concernĂ©, ou bien encore la cessation de l’activitĂ© lĂ©gale de l’employeur pour pouvoir nĂ©gocier directement avec le liquidateur entant que personne Ă©trangĂšre Ă  l’entreprise, il a Ă©tĂ© exigĂ© que l’action de justice soit inscrite et enrĂŽlĂ©e par devant le greffe du tribunal dans un dĂ©lai de six mois Ă  compter de la dĂ©livrance du procĂšs-verbal de non-conciliation, sous peine de forclusion. 15NĂ©anmoins, cette exigence reste inopĂ©rante, tant que la loi ne prĂ©voit pas un dĂ©lai de forclusion pour la saisine du bureau de conciliation. Car il est aisĂ© aux parties litigieuses de ne prĂ©senter, par devant le bureau de conciliation, leur litige du travail, qu’aprĂšs un certain temps. 16Par ailleurs, lors de l’enregistrement de la requĂȘte d’introduction d’instance, le greffier se doit, en matiĂšre sociale, conformĂ©ment aux articles 505 du Code de procĂ©dure civile et administrative et 38 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, fixer la premiĂšre audience au plus tard dans les quinze 15 jours qui suivent la date d’introduction de l’instance. Cela est considĂ©rĂ© comme une rĂ©elle exception aux rĂšgles procĂ©duriĂšres de droit commun qui ne fixe aucun dĂ©lai particulier Ă  la tenue de la premiĂšre audience. 17C’est d’autant plus vrai, que l’article 16 du Code de procĂ©dure civile et administrative, exige d’observer au moins un dĂ©lai de vingt 20 jours entre la date de remise de la citation Ă  comparaĂźtre et la date de la premiĂšre audience. Ce dĂ©lai est augmentĂ© de trois 3 mois, si la personne citĂ©e Ă  comparaĂźtre rĂ©side Ă  l’étranger. Par consĂ©quent, il est impossible, au vu du dĂ©lai trĂšs court de la tenue de la premiĂšre audience en matiĂšre sociale, de pouvoir faire bĂ©nĂ©ficier le dĂ©fendeur des dĂ©lais de comparution fixĂ©s par la loi. Il revient donc au juge de la section sociale et Ă  ses assesseurs, d’estimer la suffisance du dĂ©lai accordĂ© au dĂ©fendeur pour pouvoir se prĂ©senter Ă  la premiĂšre audience, sachant qu’il ne peut prĂ©tendre Ă  un dĂ©lai excĂ©dent les quinze 15 jours. 18Dans la pratique, ce dĂ©lai de quinze 15 jours n’est guĂšre respectĂ©, ni par les tribunaux qui fixent, en gĂ©nĂ©ral, la date de la premiĂšre audience au-delĂ  des quinze 15 jours au vue du nombre Ă©levĂ© des affaires Ă  traiter, ni par les huissiers de justice qui demandent toujours un dĂ©lai supplĂ©mentaire afin de pouvoir rĂ©aliser la citation Ă  comparaĂźtre. Dans ce cas de figure, oĂč l’une des partie se trouve empĂȘchĂ©e de comparaĂźtre pour dĂ©faut de citation, le juge peut, conformĂ©ment Ă  l’article 264 du Code de procĂ©dure civile et administrative, prolonger le dĂ©lai de citation en renvoyant l’affaire Ă  une prochaine audience. Ce problĂšme de respect des dĂ©lais fixĂ©s par la loi ne peut ĂȘtre rĂ©glĂ©, qu’une fois que le lĂ©gislateur aura lĂ©gifĂ©rĂ© sur un dĂ©lai de citation propre Ă  l’action sociale, en concordance avec le dĂ©lai de la tenue de la premiĂšre audience. 2 - Les procĂ©dures particuliĂšres concernant le dĂ©roulement de l’instance de la section sociale du tribunal 19Il s’agit lĂ  d’écourter autant que possible la durĂ©e des dĂ©bats entre les parties au procĂšs pour ne pas mettre Ă  mal les droits sociaux professionnels des travailleurs. A cet effet, le juge, selon les articles 505 du Code de procĂ©dure civile et administrative et 38 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, est tenu de statuer dans les plus brefs dĂ©lais. Au sens de ces deux textes de loi, il est raisonnable de penser que le juge et ses assesseurs de la section sociale doivent se contenter de deux Ă  trois audiences avant de clore les plaidoiries afin de dĂ©libĂ©rer. B – Les dĂ©cisions de justice Ă  caractĂšre diligent propres Ă  la section sociale 20A la lecture des textes de loi, on peut constater que le juge de la section sociale jouit d’un pouvoir dĂ©cisionnel exceptionnel. Effectivement, il a la facultĂ© de statuer en premier et dernier ressort par dĂ©cision dĂ©finitive ayant acquis l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e, dans les cas prĂ©vus par la loi 1.Il lui est permis aussi, de rendre des dĂ©cisions Ă  exĂ©cution provisoire, voire mĂȘme Ă  exĂ©cution immĂ©diate 2. 1 - Les jugements de la section sociale rendus en premier et en dernier ressort 21L’article 21 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail donne compĂ©tence Ă  la section sociale de statuer en premier et dernier ressort sur les matiĂšres suivantes Lorsque la demande porte au principal sur l’annulation de sanctions disciplinaires Ă©dictĂ©es par l’employeur Ă  l’encontre du demandeur travailleur, sans qu’il ait Ă©tĂ© fait application des procĂ©dures disciplinaires lĂ©gales et/ou conventionnelles obligatoires ; Lorsqu’il s’agit de la dĂ©livrance de certificat de travail, bulletins de paie ou d’autres documents lĂ©galement prĂ©vus, pour attester de l’activitĂ© professionnelle du demandeur travailleur. 12 En droit algĂ©rien le licenciement abusif est un licenciement Ă  caractĂšre disciplinaire qui n’est pa ... 13 Voir sur le licenciement irrĂ©gulier et abusif en AlgĂ©rie, M. Koriche, op. cit., p. 218. 22Il faut ajouter Ă  ces deux prĂ©cĂ©dents cas, la sanction propre au licenciement abusif12, car survenant en violation des dispositions de l’article 73 de la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail, et prĂ©vue par l’article 73-4 alinĂ©a 2 de la mĂȘme loi. ConformĂ©ment aux dispositions de cet article 73-4, la section sociale statue, lĂ  aussi, en premier et dernier ressort, en se prononçant soit sur la rĂ©intĂ©gration du travailleur dans l’entreprise avec maintien de ses avantages acquis, soit sur l’octroi au travailleur d’une compensation pĂ©cuniaire qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă  six 6 mois de salaire, sans prĂ©judice des dommages et intĂ©rĂȘts Ă©ventuels13. 14 Ce jugement est rĂ©putĂ© dĂ©finitif et ne peut ĂȘtre frappĂ© d’appel. Cependant, il reste susceptible de ... 23Par consĂ©quent, si le licenciement disciplinaire est rĂ©putĂ© abusif ou irrĂ©gulier, ou lorsque le travailleur se trouve empĂȘchĂ© par le fait de son employeur, de prouver sa qualitĂ© professionnelle, la section sociale du tribunal compĂ©tent, statue en premier et dernier ressort14. Cela constitue une exception au principe de la double juridiction » consacrĂ©e par l’article 6 du Code de procĂ©dure civile et administrative. 15 Voir article 33 du C. P. C. A. 24En effet, les juridictions de droit commun du premier degrĂ©, y compris la section sociale, statuent, gĂ©nĂ©ralement, en premier ressort, par jugements susceptibles d’appel, Ă  moins que le montant des demandes, prĂ©sentĂ©es par le demandeur, n’excĂšde pas deux cent mille dinars algĂ©riens. Dans ce cas, le tribunal statue en premier et dernier ressort15. 2 - Les jugements ou les ordonnances de la section sociale Ă  exĂ©cution provisoire ou immĂ©diate 16 J. Vincent, ProcĂ©dure civile, 19Ăšme Ă©d., PrĂ©cis Dalloz 1978, p. 739, n° 561. 25L’exĂ©cution provisoire est dĂ©finie par un auteur français comme Ă©tant un bĂ©nĂ©fice qui permet au gagnant d’exĂ©cuter un jugement dĂšs sa signification, malgrĂ© l’effet suspensif du dĂ©lai des voies de recours ordinaire ou de leur exercice »16. Il s’agit donc d’un moyen rapide et exceptionnel, accordĂ© Ă  la partie au procĂšs qui a eu gain de cause, afin de mettre en Ă©chec tout obstacle s’opposant Ă  l’exĂ©cution de sa dĂ©cision de justice. 26En droit algĂ©rien, le juge et ses assesseurs formant la section sociale, jouissent de la facultĂ© de rendre des dĂ©cisions de justice Ă  exĂ©cution provisoire dans des cas prĂ©cisĂ©s par la loi de maniĂšre limitative. Cette rĂšglementation des dĂ©cisions de justice Ă  exĂ©cution provisoire ou immĂ©diate, recĂšle en son sein, des divergences et des contradictions qui sont de nature Ă  rendre la mission du juge trĂšs ardue, voire parfois impossible. 27En effet, selon l’article 22 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, le juge et ses assesseurs formant la section sociale du tribunal compĂ©tent, sont dans l’obligation de rendre des dĂ©cisions de justice Ă  exĂ©cution provisoire, dans les matiĂšres suivantes L’application ou l’interprĂ©tation d’une convention ou un accord collectif de travail ; L’application ou l’interprĂ©tation de tout accord conclu au titre de la procĂ©dure de conciliation devant le bureau de conciliation ; Le paiement des rĂ©munĂ©rations et indemnitĂ©s des six 6 derniers mois. 28Les deux premiers cas constituent un moyen offert Ă  l’une des parties, travailleur ou employeur, ayant intĂ©rĂȘt pour faire valoir ses droits, de façon immĂ©diate, Ă  travers l’interprĂ©tation ou l’application, soit d’une convention ou d’un accord collectif de travail, soit d’un accord conclu au titre de la procĂ©dure de conciliation et figurant dans le procĂšs-verbal de conciliation Ă©manant du bureau de conciliation. Il est vrai que l’exĂ©cution provisoire pour ces deux cas, demeure nĂ©cessaire pour garantir la force obligatoire des conventions ou accords collectifs et des accords de conciliation. Cela Ă©viterait forcĂ©ment, la survenance Ă©ventuelle de litiges entre les parties signataires, ou pis encore, qu’un litige aux consĂ©quences limitĂ©es, se dĂ©gĂ©nĂšrerait en un grand conflit collectif. 17 Voir article 22 de la loi n° 90-04 relative au rĂšglement des conflits individuels du travail. 29Concernant le troisiĂšme cas de jugement Ă  exĂ©cution provisoire, en l’occurrence le paiement des rĂ©munĂ©rations et indemnitĂ©s des six 6 derniers mois, le bĂ©nĂ©ficiaire rĂ©side forcĂ©ment en la personne du travailleur. A cet effet, le juge et ses assesseurs se doivent de statuer avec diligence, sur le bien-fondĂ© de la demande du travailleur, et ainsi rendre un jugement Ă  exĂ©cution immĂ©diate nonobstant appel ou opposition, en raison du caractĂšre alimentaire du salaire. Par contre, pour les rĂ©munĂ©rations et indemnitĂ©s qui vont au-delĂ  des six 6 derniers mois, leur exĂ©cution provisoire n’est pas obligatoire. Elle reste soumise Ă  l’apprĂ©ciation du juge et des assesseurs formant la section sociale17. De plus la demande de crĂ©ance concernant les salaires se prescrit, conformĂ©ment Ă  l’article 309 du Code civil, par cinq ans. Cela veut dire, que le travailleur ne peut entreprendre une action de justice pour rĂ©clamer des salaires non payĂ©s vieux de cinq ans et plus. 30On en dĂ©duit, que la section sociale formĂ©e par un juge professionnel et des assesseurs reprĂ©sentant les travailleurs et les employeurs, rend par jugement en premier ressort, de maniĂšre obligatoire ou facultative selon les cas prĂ©vus par la loi, des dĂ©cisions Ă  exĂ©cution provisoire. Par consĂ©quent, la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail dans son article 22, accorde ce pouvoir au juge et aux assesseurs formant la section sociale. C’est donc une compĂ©tence collĂ©giale qui s’exerce au moyen d’un jugement. 31NĂ©anmoins, et en ce qui concerne l’exĂ©cution du procĂšs-verbal de conciliation qui Ă©mane du bureau de conciliation, l’article 34 alinĂ©a 1er de la mĂȘme loi Ă©dicte qu’ en cas d’inexĂ©cution de l’accord de conciliation par l’une des parties dans les conditions et les dĂ©lais fixĂ©s Ă  l’article 33 de la prĂ©sente loi, le prĂ©sident du tribunal, siĂ©geant en matiĂšre sociale, saisi d’une requĂȘte Ă  exĂ©cution, ordonne Ă  sa premiĂšre audience, le dĂ©fendeur rĂ©guliĂšrement convoquĂ©, l’exĂ©cution immĂ©diate du procĂšs-verbal de conciliation, sous astreinte journaliĂšre qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă  25 % du salaire mensuel minimum garanti, tel que fixĂ© par la lĂ©gislation et la rĂšglementation en vigueur ». A la lecture de ce texte, on peut constater que la mĂȘme loi recĂšle en son sein deux dispositions contradictoires. 32En effet, l’article 34, suscitĂ©, donne compĂ©tence des dĂ©cisions de justice Ă  exĂ©cution immĂ©diate et non pas provisoire, bien que cela soit la mĂȘme chose, concernant l’exĂ©cution du procĂšs-verbal de conciliation, Ă  la seule personne du prĂ©sident du tribunal siĂ©geant en matiĂšre sociale la section sociale, sans ses assesseurs. C’est donc une compĂ©tence individuelle et non plus collĂ©giale comme prĂ©vu par l’article 22. Par ailleurs, la dĂ©cision Ă  exĂ©cution immĂ©diate est exercĂ©e par ordonnance et non plus par jugement, chose rĂ©servĂ©e d’ordinaire au juge du rĂ©fĂ©rĂ©. 33Cette contradiction est de nature Ă  compliquer la tĂąche du juge qui se retrouve embarrassĂ©, ne sachant pas vers Ă  quelle disposition se rĂ©fĂ©rer. Lui faudrait-il privilĂ©gier la rapiditĂ© et l’efficacitĂ© en optant pour les dispositions de l’article 34 qui lui offrent les prĂ©rogatives du juge du rĂ©fĂ©rĂ© et la possibilitĂ© d’ordonner l’exĂ©cution immĂ©diate, sous astreinte, du procĂšs-verbal de conciliation dĂšs la premiĂšre audience, privant ainsi le dĂ©fendeur, bien qu’il soit rĂ©guliĂšrement convoquĂ© citĂ© Ă  comparaĂźtre, de faire valoir ses exceptions et d’ĂȘtre entendu par le juge contradictoirement. Ou bien opterait-il pour les dispositions de l’article 22, en prenant plus de temps Ă  dĂ©cider de l’exĂ©cution provisoire, aprĂšs qu’il ait pu entendre les parties contradictoirement, et qu’il ait dĂ©libĂ©rĂ© collĂ©gialement en prĂ©sence de ses assesseurs par jugement ? 34Pour mettre fin Ă  cette divergence normative, le lĂ©gislateur est intervenu en 2008 Ă  travers la promulgation du nouveau Code de procĂ©dure civile et administrative. En effet, il est stipulĂ© dans son article 508 que le prĂ©sident de la section sociale peut ĂȘtre saisi par requĂȘte aux fins d’exĂ©cution immĂ©diate, dans les deux cas suivants inexĂ©cution de l’accord de conciliation par l’une des parties ; inexĂ©cution de tout ou partie d’un accord collectif de travail auquel sont parties des reprĂ©sentants de travailleurs et un ou plusieurs employeurs ». 35Aussi l’article 509 du Code de procĂ©dure civile et administrative, prĂ©voit que le prĂ©sident de la section sociale ordonne l’exĂ©cution immĂ©diate de la dĂ©cision, sous astreinte comminatoire, telle que prĂ©vue par la lĂ©gislation du travail. L’ordonnance est exĂ©cutoire de plein droit, nonobstant l’exercice de toutes voies de recours ». 36Il est Ă  remarquer, que ces deux articles du Code de procĂ©dure civile et administrative, ne prĂ©voient l’exĂ©cution immĂ©diate que dans deux cas seulement. Le premier concerne l’inexĂ©cution d’un accord de conciliation Ă©manant du bureau de conciliation, oĂč le lĂ©gislateur du nouveau code, a repris la mĂȘme formulation de l’article 34 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, Ă  l’exception de l’obligation faite au prĂ©sident de la section sociale, d’ordonner dĂšs la premiĂšre audience l’exĂ©cution immĂ©diate du procĂšs-verbal de conciliation. Quant au deuxiĂšme cas, il porte sur l’inexĂ©cution d’un accord collectif de travail prĂ©vu par l’article 35 de la mĂȘme loi, s’agissant de l’exĂ©cution sous astreinte seulement. Cela veut dire que le juge de la section sociale se trouve, lĂ  aussi, investi des prĂ©rogatives du juge du rĂ©fĂ©rĂ©. 37Par consĂ©quent, il est aisĂ© de constater que le nouveau Code de procĂ©dure civile et administrative adoptĂ© en 2008 a privilĂ©giĂ© les dispositions des articles 34 et 35 de la loi de 1990 relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, en accordant au juge de la section sociale les prĂ©rogatives du rĂ©fĂ©rĂ©. Il a aussi abrogĂ© implicitement et partiellement les deux premiers cas prĂ©vu par l’article 22 de cette mĂȘme loi, Ă  savoir, l’inexĂ©cution du procĂšs-verbal de conciliation relative au rĂšglement des conflits individuels du travail et de l’accord collectif de travail. L’abrogation implicite a pour fondement l’alinĂ©a 3 de l’article 2 du Code civil, du fait que le nouveau texte rĂšglemente diffĂ©remment une matiĂšre auparavant rĂ©gie par l’ancien texte. 38Mais en dĂ©pit de son abrogation partielle et implicite, l’article 22 de la loi relative au rĂšglement des conflits individuels du travail, conserve la majoritĂ© de ses dispositions, en l’occurrence, son troisiĂšme cas, dans sa totalitĂ©, relative au non payement des six derniers mois de salaire et des indemnitĂ©s professionnelles. Quant aux deux premiers cas, rĂšglementĂ©s de nouveau par le Code de procĂ©dure civile et administrative, ils continuent d’ĂȘtre rĂ©gis par l’article 22 de cette mĂȘme loi pour tout ce qui est relatif Ă  l’interprĂ©tation des procĂšs-verbaux de conciliation et des conventions et accords collectifs de travail. 39Enfin, eu Ă©gard Ă  la formulation maladroite de l’article 508 du Code de procĂ©dure civile et administrative, qui restreint ses dispositions au seul accord collectif de travail auquel sont parties des reprĂ©sentants de travailleurs et un ou plusieurs employeurs, il est permis de dire que les conventions collectives de travail, qui constituent selon l’article 114 de loi relative aux relations de travail, un accord Ă©crit sur l’ensemble des conditions d’emploi et de travail pour une ou plusieurs catĂ©gories professionnelles, restent assujetties aux dispositions de l’article 22 de la loi relative aux rĂšglements des conflits individuels du travail, du fait de ne pas avoir Ă©tĂ© abrogĂ©es implicitement par l’article 508 du Code de procĂ©dure civile et administrative. II – Le principe de diligence dans les juridictions du rĂ©fĂ©rĂ© 40En cas de situation urgente ou pour des difficultĂ©s d’exĂ©cution ayant trait aux relations collectives ou individuelles du travail, les parties en conflit ont le droit de saisir le juge du rĂ©fĂ©rĂ© afin d’ordonner les mesures adĂ©quates et nĂ©cessaires pour y remĂ©dier de maniĂšre diligente. Ces prĂ©rogatives du juge du rĂ©fĂ©rĂ© sont en droit social algĂ©rien allouĂ©es d’une part, au prĂ©sident du tribunal qui jouit de ces attributions de maniĂšre exclusive A. D’autre part, et de maniĂšre exceptionnelle, au juge de la section sociale du tribunal compĂ©tent B. A - Les attributions du prĂ©sident du tribunal du rĂ©fĂ©rĂ© dans le contentieux social 18 M. Koriche, p. 78. 41Comme le fait remarquer un auteur algĂ©rien, il n’existe pas un juge du rĂ©fĂ©rĂ© propre au contentieux social18. Et en cas d’urgence ou de difficultĂ© d’exĂ©cution les parties peuvent saisir le prĂ©sident de la section des rĂ©fĂ©rĂ©s qui a une compĂ©tence gĂ©nĂ©rale dans ce domaine. Pour cela, il faudra aux parties en conflit, les travailleurs et les employeurs, se conformer aux dispositions du Code de procĂ©dure civile et administrative dans son chapitre rĂ©servĂ© au rĂ©fĂ©rĂ© et aux ordonnances de rĂ©fĂ©rĂ©. Effectivement, l’action en rĂ©fĂ©rĂ© est assujettie Ă  deux sortes de condition, des conditions procĂ©durales 1 et des conditions de fond 2. 1 - Les conditions procĂ©durales de l’action en rĂ©fĂ©rĂ© 42Selon l’article 299 du Code de procĂ©dure civile et administrative, dans tous les cas d’urgence, ou lorsqu’il s’agit de dĂ©cider d’une mesure de sĂ©questre ou de toute mesure conservatoire, l’affaire est portĂ©e par devant la section des rĂ©fĂ©rĂ©s au sein du tribunal du lieu de l’incident ou de la mesure sollicitĂ©e, au moyen d’une requĂȘte Ă©crite d’introduction d’instance remise par le demandeur ayant intĂ©rĂȘt et qualitĂ©, au greffe du tribunal qui se charge de l’enregistrer et de fixer la date de la premiĂšre audience, dans les plus brefs dĂ©lais, vu l’urgence. 19 Voir article 301 C. P. C. A. 20 Voir article 302 C. P. C. A. 43Aussi, les dĂ©lais de citation peuvent ĂȘtre rĂ©duits au maximum Ă  vingt-quatre heures ; mais en cas d’extrĂȘme urgence la citation peut avoir lieu d’heure Ă  heure, Ă  condition qu’elle soit signifiĂ©e en personne au dĂ©fendeur ou Ă  son reprĂ©sentant lĂ©gal ou ce cas il est permis de prĂ©senter la requĂȘte directement, et en dehors des heures de travail et les jours fĂ©riĂ©s, au magistrat chargĂ© des rĂ©fĂ©rĂ©s au siĂšge de la juridiction, avant inscription sur le registre tenu au greffe20. 2 - Les conditions de fond de l’action en rĂ©fĂ©rĂ© 21 Voir article 310 C. P. C. A. et s.. 22 Voir article 303 C. P. C. A. 44L’action en rĂ©fĂ©rĂ© constitue une procĂ©dure exceptionnelle instituĂ©e dans les cas d’urgences ou de mesure de sĂ©questre ou de toute mesure conservatoire. Elle requiĂšre une procĂ©dure contradictoire, contrairement aux ordonnances sur requĂȘte21. Par principe, et conformĂ©ment Ă  l’article 303 de Code de procĂ©dure civile et administrative, l’ordonnance de rĂ©fĂ©rĂ© ne prĂ©judicie pas au principal, elle est prĂ©vue, plutĂŽt, pour permettre au demandeur de parer au plus pressĂ© en faisant prendre, par une voie rapide, des mesures immĂ©diatement exĂ©cutoires, mais de caractĂšre provisoire, nonobstant les voies de recours22. B - Les attributions du prĂ©sident de la section sociale en matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ© 45La section sociale est une juridiction de fond, elle statue au principal afin de mettre fin au litige Ă  caractĂšre social. A cet effet, dans le cas oĂč le litige ne constitue pas une contestation sĂ©rieuse au fond, son rĂšglement est soumis exclusivement Ă  la section des rĂ©fĂ©rĂ©s qui siĂšge dans le mĂȘme tribunal compĂ©tent. Exceptionnellement, le prĂ©sident de la section sociale du tribunal du premier ressort ainsi que le prĂ©sident de la chambre sociale se trouvant au niveau de la Cour d’appel, se voient attribuer les prĂ©rogatives du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s, mais seulement dans un domaine trĂšs restreint. 46Effectivement, et selon les articles 506 et 507 du Code de procĂ©dure civile et administrative, le prĂ©sident de la section sociale peut ordonner, par ordonnance susceptible d’appel, toutes mesures provisoires ou conservatoires, pour faire cesser tout acte de nature Ă  entraver la libertĂ© de travail. C’est dans ce seul domaine, oĂč il est permis au juge de la section sociale de se prĂ©valoir des attributions du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s. 47A la lumiĂšre des articles 34, 35 et 36 de la loi n° 90-02 du 06 fĂ©vrier 1990, relative Ă  la prĂ©vention et au rĂšglement des conflits collectifs de travail et Ă  l’exercice du droit de grĂšve, l’entrave Ă  la libertĂ© du travail se rĂ©alise par des actes de nature Ă  empĂȘcher, par menaces, manƓuvres frauduleuses, violence ou voies de fait, un travailleur, un employeur ou ses reprĂ©sentants, d’accĂ©der Ă  leur lieu habituel de travail, de reprendre ou de poursuivre l’exercice de leur activitĂ© professionnelle. Dans ces cas prĂ©cis, le demandeur peut saisir directement la section sociale du tribunal compĂ©tent, afin de lui permettre de parer au plus pressĂ©, en faisant prendre par ordonnance susceptible d’appel, des mesures provisoires ou conservatoires Ă  caractĂšre exĂ©cutoire. 48Si jamais l’occupation des locaux professionnels, par des travailleurs grĂ©vistes, avait pour but d’entraver la libertĂ© du travail telle que prĂ©vue par l’article 34 de la loi relative Ă  la prĂ©vention et au rĂšglement des conflits collectifs de travail et Ă  l’exercice du droit de grĂšve, le prĂ©sident de la section sociale, peut ordonner l’évacuation des locaux, conformĂ©ment Ă  l’article 35 de la mĂȘme loi, sur demande de l’employeur. 49En dĂ©pit de ces attributions exceptionnelles allouĂ©es au prĂ©sident de la section sociale, il aurait mieux fallu les Ă©largir, au point de permettre Ă  cette juridiction du fond de statuer en la forme du rĂ©fĂ©rĂ©, dans tous les cas d’urgence ou pour dĂ©cider de toutes les mesures conservatoires ou de sĂ©questre en relation avec les conflits individuels ou collectifs du travail. Cela aboutirait forcĂ©ment Ă  priver le juge du rĂ©fĂ©rĂ© le prĂ©sident du tribunal de ses prĂ©rogatives Ă  chaque fois que le litige est Ă  caractĂšre social. En revanche, le prĂ©sident de la section sociale, Ă©tant un magistrat professionnel et jouissant d’une expĂ©rience indĂ©niable dans le rĂšglement des conflits sociaux, aurait dans ce type de litige une compĂ©tence exclusive. 50En conclusion, il est avĂ©rĂ© que le rĂšglement particulier des procĂ©dures propres au procĂšs social, Ă©dictĂ© par la lĂ©gislation procĂ©durale algĂ©rienne, tel que dĂ©montrĂ©e plus haut, demeure en totale concordance avec l’ordre public social qui a pour but la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des travailleurs, partie la plus vulnĂ©rable dans la relation de travail. En effet, il rĂ©sulte de tout conflit social, individuel ou collectif, que le travailleur se retrouve, en gĂ©nĂ©ral, en situation d’extrĂȘme prĂ©caritĂ©, particuliĂšrement quand il y a perte d’emploi. Il Ă©tait, par consĂ©quent, impĂ©ratif pour le lĂ©gislateur algĂ©rien, de prĂ©voir une procĂ©dure judiciaire particuliĂšre, qui protĂšge, par sa diligence, les intĂ©rĂȘts des travailleurs. 51NĂ©anmoins, cette rĂšglementation particuliĂšre n’est pas exempte de tout dĂ©faut, du fait qu’elle est limitĂ©e et restreinte, car ne concernant qu’une infime partie des procĂ©dures qui rĂ©gissent le procĂšs social. Ce dernier reste effectivement, gouvernĂ©, dans sa grande majoritĂ©, parle droit commun de la procĂ©dure civile, qui est inadaptĂ© Ă  ce cas de figure. A cet effet, il serait prĂ©fĂ©rable pour lĂ©gislateur algĂ©rien qu’il aille vers une gĂ©nĂ©ralisation totale de ses procĂ©dures particuliĂšres, qui se fondent essentiellement sur le principe de diligence, en les Ă©largissant Ă  tout le processus du dĂ©roulement de l’action sociale, depuis la saisine de la juridiction compĂ©tente jusqu’à l’exĂ©cution de la dĂ©cision de justice. 52Par ailleurs, il est aussi regrettable de voir un rĂ©el dĂ©calage entre ce qui est prĂ©vu dans les textes de loi en matiĂšre de procĂ©dures diligentes, et son application par les personnes concernĂ©es. En effet, et en dĂ©pit de toutes les dispositions normatives cherchant Ă  affirmer le principe de diligence dans la procĂ©dure du procĂšs social, les sections sociales des tribunaux se contentent gĂ©nĂ©ralement d’appliquer les procĂ©dures judiciaires civiles communes Ă  tout procĂšs, quelle que soit sa nature, malgrĂ© leur lenteur, privant ainsi le justiciable le travailleur en particulier, des avantages et exceptions que lui confĂšre la loi en matiĂšre sociale.

OngletsĂ  chaque titre pour le Code civil du QuĂ©bec et Code de procĂ©dure civile; Table analytique dĂ©taillĂ©e pour chacun des Codes; Articles sanctionnĂ©s, mais non en vigueur, qui vous permettront d’ĂȘtre au courant des modifications
Sont compĂ©tents le procureur de la RĂ©publique du lieu de l'infraction, celui de la rĂ©sidence de l'une des personnes soupçonnĂ©es d'avoir participĂ© Ă  l'infraction, celui du lieu d'arrestation d'une de ces personnes, mĂȘme lorsque cette arrestation a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e pour une autre cause et celui du lieu de dĂ©tention d'une de ces personnes, mĂȘme lorsque cette dĂ©tention est effectuĂ©e pour une autre cause. Pour les infractions mentionnĂ©es Ă  l'article 113-2-1 du code pĂ©nal, est Ă©galement compĂ©tent le procureur de la RĂ©publique, selon le cas, du lieu de rĂ©sidence ou du siĂšge des personnes physiques ou morales mentionnĂ©es au mĂȘme article 113-2-1. Lorsque le procureur de la RĂ©publique est saisi de faits mettant en cause, comme auteur ou comme victime, un magistrat, un avocat, un officier public ou ministĂ©riel, un militaire de la gendarmerie nationale, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes ou de l'administration pĂ©nitentiaire ou toute autre personne dĂ©positaire de l'autoritĂ© publique ou chargĂ©e d'une mission de service public qui est habituellement, de par ses fonctions ou sa mission, en relation avec les magistrats ou fonctionnaires de la juridiction, le procureur gĂ©nĂ©ral peut, d'office, sur proposition du procureur de la RĂ©publique et Ă  la demande de l'intĂ©ressĂ©, transmettre la procĂ©dure au procureur de la RĂ©publique auprĂšs du tribunal judiciaire le plus proche du ressort de la cour d'appel. Si la personne en cause est en relation avec des magistrats ou fonctionnaires de la cour d'appel, le procureur gĂ©nĂ©ral peut transmettre la procĂ©dure au procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la cour d'appel la plus proche, afin que celui-ci la transmette au procureur de la RĂ©publique auprĂšs du tribunal judiciaire le plus proche. Cette juridiction est alors territorialement compĂ©tente pour connaĂźtre l'affaire, par dĂ©rogation aux dispositions des articles 52,382 et 522. La dĂ©cision du procureur gĂ©nĂ©ral constitue une mesure d'administration judiciaire qui n'est susceptible d'aucun Ă  l'article 36 de l'ordonnance n° 2019-964 du 18 septembre 2019, ces dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2020.
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